 
		La lune a obtenu la lumière parce qu’elle ne craignait pas la nuit. La rose a pris le parfum parce qu’elle s’est entendue avec l’épine.
Le nom GOLESTAN est un hommage à la beauté et la profondeur de la poésie perse.
" Ce matin au jardin j'ai cueilli des roses et je craignais d'être vu par le jardinier. Je l'entendis me dire avec douceur : qu'est-ce que des fleurs ?
Je te donne tout le jardin.
J'ai dit : "Ne te tiens pas triste auprès du Bien-Aimé, ne reste qu'avec ceux dont le coeur est tendre et doux. Quand tu entres dans le jardin, ne va pas vers les épines, ne reste qu'avec les roses, les jasmins et les églantines.
L'amour est sans origine, c'est un océan sans bornes. C'est la mer infinie et les secrets antiques.
Ne va pas au jardin des fleurs, ô ami, n'y va pas, en toi est le jardin des fleurs. Va vers les hauteurs, là où n'existent ni haut, ni bas. Plus la main et le coeur sont vides, plus ils sont heureux. La liberté du coeur est meilleure que tout.
Dans le mouvement, il est certain que la liberté devient sans contrainte. L'eau du puits et celle de la rosée sont rendues différentes par cela. Les mystiques sont amis intimes du Roi, tout le reste qui existe n'est rien.
La lune a obtenu la lumière parce qu'elle ne craignait pas la nuit.
La rose a pris le parfum parce qu'elle s'est entendue avec l'épine.
Je veux te tenir un langage sans paroles, un langage secret pour toutes les oreilles, nul, sauf toi, n'entendra ce que j'ai à dire.
Assieds-toi avec l'amour, qui est l'essence de ton âme, recherche celui qui est éternellement auprès de toi.
Celui que fait souffrir l'amour du Bien-Aimé reçoit l'aide de sa grâce et libéralité.
Par la dialectique tu n'arriveras pas à l'extase.
Tout ménestrel qui n'a pas lu le livre du coeur ne l'accepte pas comme véritable ménestrel.
Je viens de cette âme qui est à l'origine de toutes les âmes.
Le monde est verdoyant, tout rempli de jardins, illuminé par le visage d'une beauté souriante. Partout brillent les joyaux venant de la mine, partout se trouve une âme qui correspond avec une âme.
Le Bien-Aimé est si proche de moi, plus proche que moi-même de ma propre âme, pardieu ! De lui, je ne me souviens jamais car le souvenir est pour celui qui est absent. "
Extraits du Rubâi'yât de Djalâl-od-Din Rûmî

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